lundi 11 février 2008

carnet d'une greviste...


Étrangement, je ne me sens pas si débinée...

J'veux dire... Les deux AG de grève qui avaient lieu ce jour même n'ont pas passées. Ça arrive.

Je me suis même surpris à rire de l'université Laval et sa grande manifestation de 25 étudiants (ooh, sans doute un peu plus avec la sécurité...) de la semaine passée. Et oui, toutes les assos ont votées contre l'augmentation des frais... 25 d’entre eux se sont déplacés. L'administration à dont ben eu raison de laisser tomber le référendum. C'était la marde ! Les étudiants peuvent vraiment en prendre... Faut que j'arrête de croire que la coupe est pleine... Maudit que je suis naïve des fois.

Et non, je ne suis pas débinée. Ironique sans doute un peu, mais je ne baisse pas les bras... sont comme paralysée dans les airs, un carré rouge tatoué dans mes paumes.

J'ai rien à perdre. Pas même mon temps...

Donc, bilan du jour 1 de cette fameuse grève...

Bien nous nous sommes rejointes Pwel et moi pour lever mon cours d'histoire de 9h30. Je dois dire que nous étions presque déçue, une simple affiche à suffit à faire rebrousser chemin à des étudiants, j'en suis intimement convaincu, militants et solidaires.

J’ai finalement joint les rangs de bloqueurs de cours pendant un moment, attestant au passage que je préférais m’assurer de la non-tenue des mes cours "par moi-même"… Toujours le doute que « l’AFESH » ne se pointe pas et que je me culpabilise du creux de mon sofa de m’avoir pogné le derrière à deux mains.
Donc, j’ai finalement quittée Pwel qui avait un cours dans sa mineure et j’en ai profitée pour faire quelques lectures (en grève mais étudiante) tout en allant prendre rendez-vous avec un ancien prof qui est par hasard dans le syndicat des chargé-es de cours. Ensuite, escale dans le local de l’AFESH pour prendre le pou de la journée… trottine partout… joie ! y a d’la vie… Pour preuve, les nouveaux gardiens en renfort engagés expressément pour les dangereux militants que nous sommes. Un cours instant je me suis sentie sur un pied de guerre… mais on oublie facilement les hommes en bleus dans le feu de l’action…

J’ai donc appris plein de trucs hypers intéressents dont la fameuse position officielle des chargé-es de cours. J’ai eu via le courriel uqàm un message d’un de mes profs qui voulait vraiment bien faire et offrir un genre de "café d’amitié"… Bref, j’étais contente de savoir de quoi on (Pwel était là, évidement !!) parlaient. J’ai même été surprise de voir 2 délégations venir lever notre cours. Nous avions quasiment fait un siège (nos choses qui s’étendent sur presque une rangée, affiche maison dans la fenêtre de la porte, tableau avec info, notre plus beau sourire… on était d’dans)

Tellement en feu par la suite et surtout impatientes de savoir ce qui ce passait, nous avons été passées un moment dans l’AG de AFELLIC (association facultaire étudiante des lettres, Langues et communications) Quand ils ont annoncé le vote de AFESPED (association facultaire étudiante de sc. poltique et de droit de l’UQÀM), soit un contre la grève à 50,6%, j’ai comme voulu m’en aller. J’avais d’autres trucs à faire et puis disons le, Pwel avait un méchant travail à terminer pour demain… elle est juste ¼ de grève.

Ça m’a pas empêché de donner des carrés rouges et de me dire : ben coudons, on s’ra tout seul pis ça sera ça.

De toute façon, nous ne sommes pas seul… nous sommes l’AFESH UQÀM et tant pis si nous sommes les derniers survivants…

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